Les premières abstractions du siècle ont été géométriques et « dures »… Les Kandinsky, Mondrian et Malevitch travaillaient de fortes structures plastiques et ces œuvres, malgré l’absence de figure, étaient solidement charpentées. L’absence de narration dans la peinture n’empêchait pas cohérence et solidité dans les compositions. On parlait alors d’abstractions géométriques, néo-cubistes ou encore constructivistes… L’après-guerre de 1939-1945 sera marqué par un effondrement des formes et se caractérisera par un art que l’on qualifiera rapidement « d’informel ». Les Américains en seront les premiers représentants avec des peintres fameux tels que Pollock, De Kooning ou encore Clyfford Still. Les années 50, 60 et 1970 seront le théâtre d’avant-gardes toutes liées aux abstractions, on parlera désormais d’Expressionisme Abstrait, de Hard Edge ou encore de Colorfield etc. Plus près de nous en Europe, la peinture abstraite informelle tracera son sillon via les artistes du mouvement CoBrA et de ce que l’on nommera de manière plus triviale le Tachisme. On pourra alors constater que si le début du siècle avait été marqué par un art aux « tendances aériennes et ascensionnelles » la seconde moitié du siècle sera le lieu d’un art voué à « l’enfouissement ».
Illustration : Dessin de Nicolas Bulf « le conférencier en action ».
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Mardi 22 novembre 2022 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, guide-conférencier et artiste plasticien
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux