Parler de l’histoire du temps revient à parler de l’histoire de l’humanité. Très tôt, les hommes ont cherché à mesurer et décrire le temps qui passe : figures astrologiques, cycles solaires et lunaires, idée d’un commencement et d’une fin en toute chose, etc.
La conception du temps au Moyen Âge est fondamentalement différente de la nôtre : le calcul des heures n’est pas fixe et varie selon les saisons en fonction du soleil. Divers outils permettent de mesurer le temps : cadrans, sabliers, clepsydres. Le temps médiéval se base à la fois sur le cycle solaire et sur le calendrier liturgique, deux variables finalement complémentaires, la date de Pâques étant fixée en fonction du cycle lunaire !
Le temps chrétien garde la trace du temps païen. Les calendriers médiévaux ont des sources très anciennes, provenant de la Mésopotamie et surtout des Romains : noms des jours, des mois, présence du Zodiaque dans l’art médiéval ou encore représentation des travaux agricoles.
Les calendriers que l’on trouve dans les livres à usage liturgique puis dans les livres d’heures reflètent cet héritage composite. Si les grandes fêtes chrétiennes sont venues remplacer les fêtes liées aux saisons (saturnales, solstices), des réminiscences ne sont pas moins visibles à travers l’iconographie.
C’est à travers l’exemple de ces calendriers, essentiels au calcul du temps liturgique ou comput, que nous découvrirons la conception du temps médiéval.
Avant la mise en place à la fin du Moyen Âge du calendrier grégorien et du début de l’année en janvier, cette conférence vous propose un tour d’horizon de cette vaste notion qu’est le temps à travers des exemples enluminés.
>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
Jeudi 15 mars 2018 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Cap Sciences (Auditorium), Hangar 20, Quai de Bacalan
Intervenante : Lucie Blanchard, historienne de l’art
Gratuit
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux