À partir
du XVIe siècle, puis jusqu’au XIXe siècle, le commerce
entre l’Europe et l’Asie se fait
essentiellement par le biais d’entreprises appelées Compagnies des Indes. Si
les marins et commerçants de ces entreprises ont bien conscience de la
diversité asiatique, en revanche, en Europe la limite est beaucoup plus floue
et les Européens qui achètent les marchandises voient seulement en elles des
«chinoiseries». Cet amalgame, et le désir des compagnies de répondre à une
demande, va créer des objets uniques, ni complètement asiatiques, ni tout à
fait européens. C’est ce processus de métissage progressif que nous observerons
durant cette conférence au travers d’exemples des deux familles de biens ayant
fait l’objet d’importation les plus massives : la porcelaine et les tissus de
coton.
Illustration : Intérieur d’une boutique d’objets chinois d’exportation, peinture sur papier originellement monté sur éventail, 26,3 x 43,6 cm, env. 1680-1700, Victoria & Albert Museum
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Elles dureront 30-40 min et seront suivies d’un temps dédié aux questions.
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Les conférences auront lieu sur l’application Microsoft Teams. La procédure à suivre pour rejoindre la conférence vous est expliquée dans ce PDF.
C’est au XVIIe siècle que Bordeaux, ville au commerce florissant, décide de quitter son habit médiéval pour s’ouvrir sur la Garonne et se parer d’une décoration architecturale en vogue à l’époque. Bien que dénommé Classicisme français « raisonnable » pour contrer le Baroque italien, plus excessif, ce style en est clairement issu et se distingue des période précédente par une parure ornementale plus délurée, affranchies des contraintes classiques tout en conservant une base antique. La sculpture architecturale, opulente et théâtrale, permet des jeux de formes, d’ombres, de couleurs et s’affiche partout, même sur les façades et à l’intérieur des églises. Dans sa droite lignée, le rococo s’affiche comme une exacerbation des formes et des couleurs et culmine au début du XVIIIe siècle. Il n’y a pas de véritable architecture rococo en France mais des touches parcimonieuses qui complètent le style baroque, notamment sur les ferronneries et dans les salons privés.
À Bordeaux, le baroque et le rococo s’expriment conjointement à travers la Place de la Bourse, les portes triomphales de Bordeaux, divers hôtels particuliers mais aussi l’église Notre-Dame de Mably, la plus complète expression du style baroque.
Nous nous proposons de présenter ces monuments à travers une visite guidée du centre-ville.
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Samedi 1er août 2020, 15h et 17h
Lieu de rendez-vous : Devant la fontaine des Trois Grâces, place de la Bourse, 33000 Bordeaux
Intervenante : Marietta Dromain, docteure en Histoire de l’art
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Masque obligatoire, visites limitées à 9 personnes
Cette conférence est organisée dans le cadre de notre partenariat avec les Archives de Bordeaux Métropole
Les XVIIIe et XIXe siècles sont marqués dans les demeures privées par un goût pour l’exotisme. Ceci va de pair avec le développement des Compagnies des Indes – orientales et occidentales – et le commerces avec l’Asie d’une part et les Amériques d’autre part. Bordeaux est notoirement connue pour avoir participé au commerce triangulaire qui impliquait l’achat d’esclaves en Afrique et leur vente en Amérique.
Quels étaient alors les produits qui partaient de France pour acheter ces esclaves et avec quels produits revenait-on des Amériques ? Nous observerons le contenu des cales des navires et les intérieurs des riches demeures de la ville pour tenter de retrouver quels étaient ces biens – qu’il s’agisse d’objets ou de denrées. Ainsi, nous aboutirons à une image plus précise du fonctionnement de ce commerce qui fit la richesse de la ville et en modela le visage.
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mardi 11 décembre 2018 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rothonde, 33100 Bordeaux
Intervenante : Audrey Dubernet, docteure en histoire de l’art
Depuis que Bordeaux s’est développée autour de son port à l’Antiquité, commerce et urbanisme ont toujours été intimement liés. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, comme dans le reste de la France, industrialisation et grands travaux d’urbanisme ont changé le quotidien des habitants des villes. Celles-ci s’agrandissent, accueillent de plus en plus d’habitants et s’enrichissent de boutiques vendant de nouveaux produits, ou des anciens d’une nouvelle manière.
Notre balade à travers le centre-ville propose de découvrir les traces des anciennes boutiques disparues ou de dénicher celles qui ont traversé le temps. Nous observerons également le tracé des rues en relation avec les activités commerciales qui s’y déroulaient afin de mieux comprendre le paysage urbain dans lequel nous évoluons aujourd’hui.
Depuis que Bordeaux s’est développée autour de son port à l’Antiquité, commerce et urbanisme ont toujours été intimement liés. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, comme dans le reste de la France, industrialisation et grands travaux d’urbanisme ont changé le quotidien des habitants des villes. Celles-ci s’agrandissent, accueillent de plus en plus d’habitants et s’enrichissent de boutiques vendant de nouveaux produits, ou des anciens d’une nouvelle manière.
Notre balade à travers le centre-ville propose de découvrir les traces des anciennes boutiques disparues ou de dénicher celles qui ont traversé le temps. Nous observerons également le tracé des rues en relation avec les activités commerciales qui s’y déroulaient afin de mieux comprendre le paysage urbain dans lequel nous évoluons aujourd’hui.