Sensibiliser au Monde Sonore, tel est l’objectif de l’association « L’ouïe m’enchante », à travers une conférence animée par Cathy Semidor, acousticienne, Docteure es sciences physiques. L’approche proposée dans la conférence est de mettre l’accent sur ce qui est écouté et non seulement entendu en parallèle de ce qui est regardé et non seulement vu en insistant sur le fait qu’il n’existe donc pas intrinsèquement de bon ou de mauvais paysages sonores mais des paysages sonores en concordance, ou non, avec des activités de l’environnement, avec ses formes urbaines et les attentes des habitants. Après avoir donné la définition de la notion de paysage sonore, la manière de l’analyser, en particulier en comparaison avec le sens de la vue qui est plus familier culturellement, de nombreux exemples relevés dans des villes européennes seront abordés. Suite à la conférence, une meilleure compréhension du monde sonore dans lequel nous vivons, devrait permettre de qualifier l’identité sonore d’un lieu.
Illustration : Cathy Semidor, Paysages sonores
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Jeudi 23 février 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenante : Cathy Semidor, Co-fondatrice et administratrice de l’association L’ouïe m’enchante
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Depuis son annonce en 2008, la Tour Triangle cristallise l’attention d’observateurs multiples tandis que, de leur côté, maitre d’œuvre et maitre d’ouvrage composent une jonglerie verbale qui alterne assurance et défense, superlatifs et précautions oratoires. Dessinée par l’agence suisse Herzog et de Meuron, la tour Triangle est un objet cristallin pensé à la limite méridionale de Paris, dont les visuels 3D vont jusqu’à suggérer l’immatérialité. Cette prétendue neutralité – ou inoffensivité – dans le paysage parisien illustre et accuse l’ambivalence d’un projet qui peine, par ailleurs, à convaincre de son utilité programmatique. Toutefois, l’histoire spécifiquement parisienne de la tour, qui démarre dans la seconde moitié du xixe siècle avec les aérodômes de Henri-Jules Borie, dévoile le spectre des querelles, intrépidités, reculades, déceptions et frustrations qui n’ont eu de cesse de perturber la démarche de plan, alimentant, du côté de l’opinion, la déconsidération voire le mépris vis-à-vis de ce stigmate babélien. De ce point de vue, la tour Triangle ne serait-elle pas qu’un nouveau chapitre prévisible ?
Ces conférences en ligne sont proposées gratuitement à nos adhérents 2023 et réservées à eux. Si vous n’avez pas adhéré en 2023 et souhaitez suivre cette conférence, vous pouvez adhérer pour le cycle ici.
Afin de permettre le suivi du nombre de participants, nous vous demandons de vous limiter à une inscription par personne, même dans le cas où, pour des personnes vivant ensemble, un seul appareil serait utilisé pour assister à la conférence.
Elles dureront 30-40 min et seront suivies d’un temps dédié aux questions.
Inscription habituelle via HelloAsso. Vous recevrez ensuite par mail, 30 min avant la conférence, un lien qui vous permettra de rejoindre la visio-conférence.
Les conférences auront lieu sur l’application Microsoft Teams. La procédure à suivre pour rejoindre la conférence vous est expliquée dans ce PDF.
Lieu de rendez-vous : Tout Art Faire s’invite chez vous !
Intervenante : Julie Gimbal, Docteure en Histoire de l’Art, Maître de conférences associée en Histoire et Cultures architecturales, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux / UMR 5319 Passages
Cette conférence est organisée en partenariat avec les Archives de Bordeaux métropole
Dès le XVe siècle, les premiers ouvrages publiés, en dehors de la
Bible, étaient majoritairement à vocation scientifique, principalement des
récits de voyage, mentionnant les ruines contemplées, la nature observée… Il
fut dès le départ nécessaire d’illustrer ces ouvrages. L’invention de
l’imprimerie permettant une grande liberté, de nombreuses techniques permettant
de reproduire dessins, cartes et plans furent inventées au cours des XVe-XVIIIe
siècles. Nous reviendrons sur ces différentes techniques en les expliquant et
les illustrant par des exemples d’ouvrages présents au sein des Archives de
Bordeaux Métropole.
Illustration : Le vif pourtraict de la cité de Bourdeaux / anonyme / extrait de François de Belleforest, La cosmographie universelle de tout le monde (…), Paris, Nicolas Chesnau, 1575, t.1, p. 381-382/ xylographie rehaussée d’aquarelle / 1575 / ABM Fi 40 B 625 Rec. 260 (cliché Bernard Rakotomanga Archives Bordeaux Métropole)
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Mardi 21 mars 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rotonde, 33100 Bordeaux
Intervenante : Marietta Dromain, docteure en archéologie
Les fouilles du sanctuaire d’Héraclès à Thasos (1934-2010) : une enquête archéologique sur les cultes grecs et phéniciens
La conférence présentera d’abord un état des connaissances
avant les fouilles : le sanctuaire d’Héraclès à Thasos a été visité par l’historien
Hérodote qui en attribue la fondation aux Phéniciens, venus exploiter des mines
d’or dans cette île nordique avant l’installation des Grecs. C’est un des
exemples les mieux documentés de la religion grecque.
Dans un second temps, on retracera les étapes des fouilles menées
par l’École française d’Athènes depuis 1933. L’exploration du sanctuaire révéla
un ensemble de bâtiments et un autel de sacrifice tout à fait normaux dans le lieu
de culte d’un dieu. Or, dans la mythologie grecque, Héraclès, fils de Zeus mais
né d’une femme mortelle, ne pouvait prétendre à ce statut : fallait-il y
voir une influence de l’Orient, le héros grec Héraclès ayant été identifié
au dieu phénicien Melqart, comme le précise Hérodote ?
À l’inverse, les fouilles révélaient aussi l’existence de
curieuses cavités creusées dans le rocher qui furent interprétées comme des « cupules »
destinées à des sacrifices héroïques : ce constat venait toutefois
contredire le texte d’Hérodote identifiant Héraclès au dieu Melqart !
Des fouilles plus récentes ont amené une relecture complète
à la fois du texte d’Hérodote et des découvertes archéologiques, avec des
conséquences sur l‘interprétation des sanctuaires religieux dans l’ensemble du
monde grec…
Il s’agit donc de faire un parcours méthodologique prenant
en compte l’interprétation des données textuelles, celle des données
archéologiques et l’histoire des rites dans la religion grecque.
Illustration : Vue générale des ruines du sanctuaire d’Héraclès à Thasos
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Jeudi 30 mars 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenant : Jacques des Courtils, Professeur émérite d’archéologie, université Bordeaux Montaigne
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Les images
stéréoscopiques sont constituées de deux vues de la même scène, présentées côte
à côte. L’une correspond à l’œil droit, l’autre à l’œil gauche. Visionnées
simultanément à travers un système optique, elles donnent l’impression de
profondeur et de relief. Tout démarre en 1832 avec l’invention du premier
appareil permettant de reconstituer artificiellement l’illusion du
relief : le stéréoscope. Cette invention serait peut-être tombée dans
l’oubli sans l’invention en 1839 du premier appareil photographique, le
daguerréotype.
A partir de 1852, la photographie stéréoscopique
connait un succès considérable. Une véritable industrie se met en place et des
millions d’images en relief sont diffusées dans le monde entier : monuments,
paysages, vie quotidienne, grands événements, personnages célèbres,… Les
salons bourgeois puis la population toute entière trouvent dans ces vues un
moyen de se divertir et d’apprendre, de voyager depuis son salon. « A Stereoscope in Every
Home » scande la London Stereoscopic Company !
Au XIXe siècle, le tourisme naissant, induit par le développement des voies de transport, constitue un sujet privilégié : stations balnéaires, alpines, voyages,. Et bien entendu, l’exploration de l’Égypte et de ses monuments en est un exemple remarquable, mettant à l’honneur des paysages qui ont parfois disparu. Des pays explorés par les photographes à l’occasion du « Grand Tour », l’Égypte est l’un de ceux qui sera le plus photographié par les premiers photographes. Mais pour réaliser leurs reportages, les photographes ont dû s’adapter aux conditions climatiques particulières de ce pays, jouer avec la chaleur parfois excessive, le vent, le sable…et faire preuve d’une véritable logistique dans la préparation de leur voyage et de leur matériel.
Cette conférence vous propose un « voyage stéréoscopique » à travers la collection du CLEM. À cette occasion, des lunettes de vision 3D pour anaglyphes (lunettes à films rouge et bleu) vous seront prêtées afin de voir le relief créé par ces vues.
Depuis 2015, le CLEM s’est lancé dans un projet ambitieux et
complètement inédit en France : collecter, numériser, indexer et valoriser des
photographies stéréoscopiques. Le CLEM a ainsi constitué une collection
numérique unique, riche de plus de 30 000 images, provenant de fonds privés et publics.
Ce vaste travail prend forme sur Le
Stéréopôle, portail de ressources sur la technique www.imagestereoscopiques.com, et
la Stéréothèque : www.stereotheque.fr,
véritable bibliothèque de photographies stéréoscopiques développée avec
Archeovision.
Cette conférence s’inscrit dans le
vaste événement du CLEM organisé en mai-juin 2023 : « Bordeaux
capitale du patrimoine stéréoscopique » qui réunira une exposition à la
Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux, un congrès scientifique, une journée
scolaire et des événements grand public (conférences, visites, projections,…).
Illustration : Francis Frith, Le temple hypètre de Philae, photographie stéréoscopique, 1857, collection London Stereoscopic Archive
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Mardi 04 avril 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenante : Catherine Carponsin-Martin, directrice du CLEM
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Cette conférence est organisée en partenariat avec les Archives de Bordeaux métropole
Méconnues voire ignorées, les armoiries de Bordeaux
abondent pourtant dans notre patrimoine, dans les fonds d’archives et
collections muséales. François-Rémy Roqueton, doctorant à l’École
Pratique des Hautes Études, est invité à décrypter le sens de cet
emblème, son origine et son évolution. Il s’agira de commenter un à un
les différents éléments du blason : le fort, le lion, les lis, les eaux
et la lune ; de même que les ornements extérieurs de l’écu : les
antilopes, la couronne murale ou comtale et la devise. La conférence
présentera une riche iconographie mettant à l’honneur des vues
détaillées de nombreux monuments aux armes de Bordeaux ainsi que divers
documents d’archives. Exceptionnellement, pour le temps de l’événement
sera exposée une sélection de documents armoriés provenant des Archives
Bordeaux Métropole.
Illustration : Armoiries de Bordeaux, « Type adopté le 2 mai 1914 », A BX MET, 931 D2
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Mardi 25 avril 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rotonde, 33100 Bordeaux
L’iconographie
égyptienne est parfois déroutante pour notre regard contemporain. Les formes
qui nous semblent familières peuvent être de faux amis, nous conduisant
facilement à l’anachronisme. De même, de nombreux clichés véhiculés depuis
plusieurs siècle par l’égyptomanie sont encore bien ancrés dans nos esprits.
Pour apprendre tout en
s’amusant, cet afterwork prendra la forme d’un quiz interactif sur des images
ou des idées reçues que nous décrypterons ensuite.
Illustration : Les pyramides sont-elles des pistes d’atterrissage pour aliens ?
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Mardi 02 mai 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Zinc Pierre, 4 rue du Mulet, 33 000 Bordeaux
Intervenantes : Marietta Dromain, docteure en archéologie et Audrey Dubernet, docteure en histoire de l’art
Cette conférence est organisée en partenariat avec les Archives de Bordeaux métropole
Bordeaux
est, à partir du milieu du XVIIIe siècle, le port le plus important de France. Ce sont
notamment les biens venus des Antilles et d’Orient qui y transitent.
L’essentiel de ces marchandises est re-exportées, mais une partie toutefois
demeure dans le port de la Lune. Produits de consommation alimentaire, objets
divers, matériaux destinés à être transformés sur place, la nature de ces
marchandises est très variée. Elles vont rapidement bouleverser les pratiques,
tant dans la sphère publique que privée, et beaucoup d’entre elles font encore
très largement partie de notre quotidien.
Cette
recherche de l’intrusion de l’exotisme dans la vie des Bordelais du XVIIIe siècle, nous la mènerons à travers
des documents des archives et les objets conservés dans les musées de la ville.
Illustration : Boucher François, Le Déjeuner, 1739, 81 x 65 cm, Musée du Louvre
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Mardi 23 mai 2023 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rotonde, 33100 Bordeaux
Intervenante : Audrey Dubernet, docteure en histoire de l’art
Cette conférence est organisée en partenariat avec les Archives de Bordeaux métropole
Philippe Mohlitz, élève de Jean Delpech, a été un graveur bordelais issu de la grande tradition : hachurage des lignes, qualités illusionnistes de certaines, minutie de l’exécution sont autant de qualificatifs qui siéent à son œuvre. À mi-chemin de l’artiste et de l’artisanat, il fit preuve de patience dans l’exécution de son ouvrage et aussi de discrétion. La substance de ses gravures est tantôt poétique, tantôt surréaliste. C’est à un panorama initiatique de son travail de graveur que la conférence sera consacrée ainsi qu’a une présentation des différentes techniques de graveur.
Illustration : dessin original de Nicolas Bulf : Philippe Mohlitz en train de graver
Mardi 11 octobre 2022 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rotonde, 33100 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, guide-conférencier et artiste plasticien
Cette conférence est organisée en partenariat avec les Archives de Bordeaux métropole
Les albums de dessins de Leo Drouyn étaient considérés comme perdus. Restaient heureusement ses publications imprimées et ses Notes historiques et archéologiques, offertes à sa mort aux Archives municipales de Bordeaux. La redécouverte progressive, à partir de 1996, d’une bonne partie des albums qu’il avait constitués tout au long de sa vie a apporté une nouvelle vision sur l’art du dessinateur et une compréhension plus fine de sa manière de travailler, avec la constitution d’une véritable banque d’images pour ce qui est de la partie archéologique de son œuvre. Mais se sont révélés également, à travers la publication de ces albums, des aspects jusqu’alors quelque peu méconnus de son œuvre graphique : son amour de la nature, sa passion pour les arbres, l’attrait du paysagiste pour la forêt usagère et la lande, son goût du monde rural et de l’architecture vernaculaire – où l’on peut même déceler un véritable regard ethnographique – et, au final, un véritable imaginaire du paysage… Cette conférence présentera les différents types d’albums qui ont été retrouvés et publiés – albums de terrain, albums thématiques constitués par l’artiste peu avant sa mort, albums amicorum, albums appartenant à ses amis – et les principales caractéristiques des œuvres qui y sont contenues, avec, pour certains de ces albums, une grande variété des techniques de dessin employées. A ce titre, l’un des plus remarquables est conservé dans les fonds des Archives de Bordeaux Métropole.
Illustration : Leo Drouyn, Dessin purement archéologique (château de Pujols)
Mardi 15 novembre 2022 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rotonde, 33100 Bordeaux
Intervenant : Bernard Larrieu, historien, président des Editions de l’Entre-deux-Mers et du CLEM