Ce que l’on juge aujourd’hui être un « classique » de l’art a pour beaucoup provoqué des critiques au moment de sa réalisation. Le cas de l’art qualifié d’érotisme est sans doute celui qui en a cumulé le plus.
Mais comment comprendre un scandale reposant sur le désir et la sexualité dans l’art ? Pour se faire, il faut déjà comprendre la société dans laquelle l’œuvre a vu le jour. Religion, tendance moraliste, idéalisation des corps, ou encore censure, il nous est parfois difficile de cerner à quel point l’art érotique peut engendrer de violentes critiques du temps de l’artiste.
Et pourtant les exemples sont nombreux et cela dans toutes les époques de l’histoire de l’art ! Titien, Manet, Courbet, et plus récemment Larry Clark, Orlan, ou encore McCarthy, ils n’ont de cesse de jouer avec ce thème trouble mettant en scène les corps et la sexualité sur fond de transgression et d’interdit.
A travers quelques exemples d’œuvres d’art célèbres et d’autres qui le sont beaucoup moins, cet afterwork dévoilera les origines de ces scandales.
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Lundi 29 octobre 2018 de 19h à 20h
Lieu de rendez-vous : Mota Manutention, 13 rue de la Manutention, 1er étage, 33000 Bordeaux
Intervenante : Charlotte Lasserre, historienne de l’art
Félix Arnaudin, Bergers échassiers, entre 1885 et 1898, d’après négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent.
Il est difficile de croire qu’avant la création de cette forêt artificielle dans le milieu du XIXe siècle, les Landes n’étaient constituées alors que de plaines, de marais et de lagunes. Enfant de la région, Felix Arnaudin (1844 – 1921) se situe dans cette époque de changement où les traditionnelles exploitations agro-pastorales font place à la modernité de l’industrie forestière. Désolé de voir disparaitre ce territoire tant aimé, il décide de collecter la mémoire écrite, orale et visuelle de « ses » Landes à lui.
Félix Arnaudin, Biscarosse, Moulin à vent est, 19 août 1896, d’après négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent.
Ses œuvres photographiques (portraits, paysages, scènes de la vie quotidienne) sont réunies dans une exposition qui montre à quel point le paysage que l’on connait aujourd’hui est bien loin de celui qui existait autrefois…
Nous n’avons pas souvent la chance à Bordeaux de voir une exposition illustrer le travail de l’affiche et encore moins en double volet. Le musée d’Aquitaine et le centre Jean Moulin organisent en parallèle deux manifestations d’un genre particulier : l’affiche de propagande en temps de guerre.
Moyen imparable de manipulation des esprits pendant les deux guerres mondiales, ces affiches nous replongent dans l’atmosphère sensible de la France occupée. La collection de M. Vincent Caliot prêtée pour l’occasion en dit long sur l’ « intox » médiatique combattant tout simplement la liberté de pensée.
Ferrante Ferranti, pélerin hindou, sanctuaire de Tampaksiring, Bali
Entre itinéraire et errance, le photographe Ferrante Ferranti parcourt le monde en quête de sujets à capturer. Observateur des hommes, il se plait à fixer leurs cadres de vie, leurs coutumes, leurs lieux sacrés… Chaque image est traduite avec une vérité surprenante.
Ces 150 clichés sont présentés en plusieurs thématiques qui révèlent ses aspirations de recherche. La capture de la lumière ou la représentation de l’instant en font partie. Mais c’est surtout son travail autour de la spiritualité de l’homme qui l’emporte. Révélant chaque religion de manière intimiste, Ferranti montre avec respect et sensibilité, la magie de la diversité des peuples.