Archives par mot-clé : expositions

Coups de coeur #2 Novembre 2015

Voici les expositions qui ont attiré notre attention ce mois-ci. Bonne visite!

Folk art africains
Frac Aquitaine jusqu’au 19 décembre 2015
Visite le 12 décembre de 15h à 17h  avec Tout Art Faire

Kifouli Dossou, Carrefour, série Le sondage, 2011
Kifouli Dossou, Carrefour, série Le sondage, 2011

C’est à travers une dizaine de noms que le Frac Aquitaine nous présente un panorama de la création contemporaine en Afrique subsaharienne.
La culture populaire qu’elle soit composée de croyances, de savoir-faire, de contes ou de récits, se qualifie surtout par son extrême richesse. Composite et encore bien vivant, le « folk-lore » africain s’intègre par la main des artistes aux techniques modernes d’expressions artistiques. La diversité des œuvres présentées mêlant à la fois photographies, sculptures, peintures et installations, ne manquent pas de nous interroger sur le monde d’aujourd’hui et de demain.
D’autres expositions sont présentées en parallèle de celle-ci notamment à Arc en rêve où l’on peut aller admirer la nouvelle architecture en Afrique et à Pey Berland où la Galerie Tinbox mobile a élu domicile.

Omar Victor Diop, Aminata, série Le Studio des vanités, 2012
Omar Victor Diop, Aminata, série Le Studio des vanités, 2012

Exposition d’automne
« Jamais Renoncer »
Institut Culturel Bernard Magrez, Pavillon La Boétie jusqu’au 6 mars 2016

Laurent Valera, Ne jamais renoncer, 2011
Laurent Valera, Ne jamais renoncer, 2011

Dans le cadre des nouvelles acquisitions de l’Institut, Bernard Magrez est allé chercher directement à la source. En proposant à quatorze artistes de créer une œuvre sur le thème « jamais renoncer », il laisse à chacun le choix d’une interprétation personnelle. Cela donne parfois des surprises comme avec Stéphanie Barthes, artiste taxidermiste qui présente Amouré, un bélier noir aux cornes d’or qu’elle compare volontiers au maitre des lieux, un « fonceur » et un « chef de troupeau ».
Magrez propose ici une commande très personnelle, une phrase qui régit sa vie.

Par Charlotte LASSERRE

COUPS DE CŒUR #1 – Octobre 2015

Felix Arnaudin. Le guetteur mélancolique. Œuvre photographique 1874-1921
Musée d’Aquitaine jusqu’au 31 octobre 2015

Félix Arnaudin, Bergers échassiers, entre 1885 et 1898, d'après négatif sur verre au gélatino-bromure d'argent.
Félix Arnaudin, Bergers échassiers, entre 1885 et 1898, d’après négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent.

Il est difficile de croire qu’avant la création de cette forêt artificielle dans le milieu du XIXe siècle, les Landes n’étaient constituées alors que de plaines, de marais et de lagunes. Enfant de la région, Felix Arnaudin (1844 – 1921) se situe dans cette époque de changement où les traditionnelles exploitations agro-pastorales font place à la modernité de l’industrie forestière. Désolé de voir disparaitre ce territoire tant aimé, il décide de collecter la mémoire écrite, orale et visuelle de « ses » Landes à lui.

Félix Arnaudin, Biscarosse, Moulin à vent est, 19 août 1896, d'après négatif sur verre au gélatino-bromure d'argent
Félix Arnaudin, Biscarosse, Moulin à vent est, 19 août 1896, d’après négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent.

Ses œuvres photographiques (portraits, paysages, scènes de la vie quotidienne) sont réunies dans une exposition qui montre à quel point le paysage que l’on connait aujourd’hui est bien loin de celui qui existait autrefois…

Propagande ! Affiches en temps de guerre – 1914/1945
Musée d’Aquitaine jusqu’au 17 janvier 2016 ; Centre Jean Moulin jusqu’au 27 mars 2016

Affiche de propagande allemande
Affiche de propagande allemande

Nous n’avons pas souvent la chance à Bordeaux de voir une exposition illustrer le travail de l’affiche et encore moins en double volet. Le musée d’Aquitaine et le centre Jean Moulin organisent en parallèle deux manifestations d’un genre particulier : l’affiche de propagande en temps de guerre.

Moyen imparable de manipulation des esprits pendant les deux guerres mondiales, ces affiches nous replongent dans l’atmosphère sensible de la France occupée. La collection de M. Vincent Caliot prêtée pour l’occasion en dit long sur l’ « intox » médiatique combattant tout simplement la liberté de pensée.

Ferrante Ferranti – Itinerrances
Base sous-marine jusqu’au 13 décembre 2015

Ferrante Ferranti, pélerin hindou, sanctuaire de Tampaksiring, Bali
Ferrante Ferranti, pélerin hindou, sanctuaire de Tampaksiring, Bali

Entre itinéraire et errance, le photographe Ferrante Ferranti parcourt le monde en quête de sujets à capturer. Observateur des hommes, il se plait à fixer leurs cadres de vie, leurs coutumes, leurs lieux sacrés… Chaque image est traduite avec une vérité surprenante.

Ces 150 clichés sont présentés en plusieurs thématiques qui révèlent ses aspirations de recherche. La capture de la lumière ou la représentation de l’instant en font partie. Mais c’est surtout son travail autour de la spiritualité de l’homme qui l’emporte. Révélant chaque religion de manière intimiste, Ferranti montre avec respect et sensibilité, la magie de la diversité des peuples.

Par Charlotte LASSERRE