Cette conférence est organisée en partenariat avec les Archives de Bordeaux métropole
Philippe Mohlitz, élève de Jean Delpech, a été un graveur bordelais issu de la grande tradition : hachurage des lignes, qualités illusionnistes de certaines, minutie de l’exécution sont autant de qualificatifs qui siéent à son œuvre. À mi-chemin de l’artiste et de l’artisanat, il fit preuve de patience dans l’exécution de son ouvrage et aussi de discrétion. La substance de ses gravures est tantôt poétique, tantôt surréaliste. C’est à un panorama initiatique de son travail de graveur que la conférence sera consacrée ainsi qu’a une présentation des différentes techniques de graveur.
Illustration : dessin original de Nicolas Bulf : Philippe Mohlitz en train de graver
Mardi 11 octobre 2022 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : salle de conférence des Archives de Bordeaux Métropole, Parvis des archives, rue de la Rotonde, 33100 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, guide-conférencier et artiste plasticien
L’art des Autochtones d’Amérique a été mésestimé suite à la colonisation de leurs territoires. Loin d’être unitaire, sa grande diversité traduit pourtant la multitude de peuples millénaires qui vivaient librement sur le continent, des régions polaires aux rives tropicales, sans oublier les déserts et les chaînes montagneuses. Cette conférence vous invite, à travers l’art des Premières Nations, à découvrir les cultures formelles et symboliques, intimement liées à l’environnement qui accueillait ces sociétés. Elles firent naître une production tantôt capable d’incarner le territoire, tantôt de l’habiter, et où les objets du quotidien, utiles comme rituels, furent des supports privilégiés pour exprimer la virtuosité du travail des matières et des pigments.
Illustration : Coiffe frontale tsimshiane, ca. 1820-1840, New York, Metropolitan Museum
Ces conférences en ligne sont proposées gratuitement à nos adhérents 2022 et réservées à eux. Si vous n’avez pas adhéré en 2022 et souhaitez suivre cette conférence, vous pouvez adhérer pour le cycle ici.
Afin de permettre le suivi du nombre de participants, nous vous demandons de vous limiter à une inscription par personne, même dans le cas où, pour des personnes vivant ensemble, un seul appareil serait utilisé pour assister à la conférence.
Elles dureront 30-40 min et seront suivies d’un temps dédié aux questions.
Inscription habituelle via HelloAsso. Vous recevrez ensuite par mail, 30 min avant la conférence, un lien qui vous permettra de rejoindre la visio-conférence.
Les conférences auront lieu sur l’application Microsoft Teams. La procédure à suivre pour rejoindre la conférence vous est expliquée dans ce PDF.
Les premières abstractions du siècle ont été géométriques et « dures »… Les Kandinsky, Mondrian et Malevitch travaillaient de fortes structures plastiques et ces œuvres, malgré l’absence de figure, étaient solidement charpentées. L’absence de narration dans la peinture n’empêchait pas cohérence et solidité dans les compositions. On parlait alors d’abstractions géométriques, néo-cubistes ou encore constructivistes… L’après-guerre de 1939-1945 sera marqué par un effondrement des formes et se caractérisera par un art que l’on qualifiera rapidement « d’informel ». Les Américains en seront les premiers représentants avec des peintres fameux tels que Pollock, De Kooning ou encore Clyfford Still. Les années 50, 60 et 1970 seront le théâtre d’avant-gardes toutes liées aux abstractions, on parlera désormais d’Expressionisme Abstrait, de Hard Edge ou encore de Colorfield etc. Plus près de nous en Europe, la peinture abstraite informelle tracera son sillon via les artistes du mouvement CoBrA et de ce que l’on nommera de manière plus triviale le Tachisme. On pourra alors constater que si le début du siècle avait été marqué par un art aux « tendances aériennes et ascensionnelles » la seconde moitié du siècle sera le lieu d’un art voué à « l’enfouissement ».
Illustration : Dessin de Nicolas Bulf « le conférencier en action ».
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Mardi 22 novembre 2022 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, guide-conférencier et artiste plasticien
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Cet afterwork est organisé dans le cadre de la programmation des « cafés du patrimoine » de la bibliothèque Mériadeck.
Pas besoin d’aller jusqu’au Père Lachaise à Paris pour ressentir les
effluves mortuaires et les éthers d’autres mondes. Le cimetière de la
Chartreuse, à Bordeaux, a été l’un des plus grand de France jusqu’au début du
XXème siècle et recèle ses parts de mystères…des tombes de musiciens, d’hommes
de lettre, d’artistes parsèment ses augustes couloirs…certains de ses monuments
aux morts sont des mausolées de premier intérêt comme celui du tombeau
Catherineau et de sa célèbre faucheuse… D’autres sont des sarcophages, des
pyramides et d’autres encore des Mausolées dédiés à l’amour comme celui de la
famille Marmiche. Des tombes prestigieuses comme celle de Flora Tristan ou
comme le cénotaphe de Goya ponctueront notre visite virtuelle de même que les
nombreux crucifix, signes de croix et sculptures symbolistes, tel que le fameux
mausolée Crozatier, qui s’égrènent tout du long de cette belle Nécropole. Une
des plus grandes de France et une des moins connue paradoxalement.
Illustration : Nicolas Bulf, La Grande Faucheuse
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Lundi 30 mai 2022 de 19h à 20h
Lieu de rendez-vous : Bibliothèque Municipale Mériadeck, 85 cours du Maréchal Juin, 33000 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, guide-conférencier et artiste plasticien
Le musée d’Aquitaine possède quatre salles dites « extra-européennes » où l’on peut admirer masques et fétiches d’Afrique, tissus de Polynésie, outils des îles du Pacifique, ainsi qu’armes, sagaies, objets cérémoniels de la Nouvelle-Calédonie. C’est à une immersion dans ces salles peu connues du Musée d’Aquitaine que cette visite sera consacrée.
Illustration : affiche originale par Nicolas Bulf
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Samedi 18 juin 2022 de 14h à 16h environ
Lieu de rendez-vous : devant le Musée d’Aquitaine, 20 cours Pasteurs, 33000 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, artiste plasticien et guide-conférencier
Tarif unique de 3€ par personne : réservation via le lien ci-dessous ou auprès de Tout Art Faire le jour de la visite, ne pas passer par le guichet du musée (une fois le groupe réuni, l’équipe de Tout Art Faire réglera le tarif préférentiel groupe auprès du musée)
Nous vous recommandons d’arriver en avance, entre 13h30 et 14h
Le peuple Inuit vit dans les zones glacées du grand Nord. Il se déploie entre le Groenland, le Canada, l’Alaska Américaine et la Tchoukotka Russe. Sur un aussi immense territoire, un art intimiste varié s’est développé. Qu’il s’agisse de masques en bois, de masques de peaux de phoques, de sculpture sur ivoire ou sur bois, d’objets utilitaires ou objets de magie, tous ces artefacts sont l’expression d’une pensée Chamanique.
Illustration : dessin original de Nicolas Bulf, d’après une photo de Edward Sheriff Curtis
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Afin de permettre le suivi du nombre de participants, nous vous demandons de vous limiter à une inscription par personne, même dans le cas où, pour des personnes vivant ensemble, un seul appareil serait utilisé pour assister à la conférence.
Elles dureront 30-40 min et seront suivies d’un temps dédié aux questions.
Inscription habituelle via HelloAsso. Vous recevrez ensuite par mail, 30 min avant la conférence, un lien qui vous permettra de rejoindre la visio-conférence.
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Micronésie et Mélanésie sont deux zones géographiques distinctes du grand Océan Pacifique. Chaque ensemble a ses spécificités : la zone des îles carolines et Marshall, au Nord, sont remarquables par un certain minimalisme et synthétisme des plats, masques et fétiches alors que la zone de Papouasie Nouvelle-Guinée, plus au sud, est riche de masques aux formes variées, de reliquaires, de tambour d’orateurs, et de cranes ornés. Dans la zone de Micronésie une économie des moyens semble avoir limité les créateurs dans les formes et dans les motifs qui sont peu présents. À contrario, quand nous observons les productions de Papouasie, ces dernières sont pleines de motifs curvilignes, de formes spiralées, de coquillages et dents de cochons qui ornent les masques et cranes remodelés. La région du fleuve Sépik semble d’ailleurs posséder une abondance de styles qui correspondent à la multitude des différentes ethnies et groupes qui peuplent cette région. C’est à un vaste panorama de ces régions de l’hémisphère Sud que je vous convie pour cette conférence en ligne.
Illustration : un masque de la région du Sépik, Nicolas Bulf
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Afin de permettre le suivi du nombre de participants, nous vous demandons de vous limiter à une inscription par personne, même dans le cas où, pour des personnes vivant ensemble, un seul appareil serait utilisé pour assister à la conférence.
Elles dureront 30-40 min et seront suivies d’un temps dédié aux questions.
Inscription habituelle via HelloAsso. Vous recevrez ensuite par mail, 30 min avant la conférence, un lien qui vous permettra de rejoindre la visio-conférence.
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Véritable fleuraison des avant-gardes du XXe siècle, l’Abstraction a fini par traverser l’intégralité du siècle. La quête abstraite donne de premiers aboutissements dès le Constructivisme, dès le « carré noir sur fond blanc » de Malevitch en 1915. Mais plus vraisemblablement c’est Kandinsky qui dès 1910 produit de premières aquarelles et huiles abstraites. On peut dire que toute les avant-gardes se frotteront en quelque sorte à l’abstraction, que ce soit à propos des toiles cubistes dites « analytiques » de Picasso et de Braque ou qu’il s’agisse des œuvres néo-dadaïste d’un Duchamp ou d’un Picabia. On veut frôler l’inintelligible. À partir des années 40 et 50, l’abstraction deviendra une cause en soi et constituera à l’après-guerre, dès 1945, une esthétique singulière. Il y aura le groupe CobrA et des peintres comme Asger Jorn mais il y aura surtout tout un pan de créateurs que l’on qualifiera de représentants de la peinture informelle européenne ; qu’il s’agisse de Dubuffet, Fautrier, Staël ou encore Degottex. C’est à un vaste panorama de la naissance de la peinture abstraite jusqu’à son épanouissement, lors de la première moitié du XXe, que je vous invite pour cette conférence à l’Athénée Municipal.
Illustration : première aquarelle abstraite, « sans titre », Wassily Kandinsky, 1910/1913
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Mardi 22 mars 2022 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, guide-conférencier et artiste plasticien
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Dès la fin du XIXe siècle, la volonté des artistes de rompre avec la tradition académique a conduit les créateurs à élargir le spectre de leurs références. Pour Jean Dubuffet, certaines expressions paraissaient ouvrir de nouvelles perspectives : l’art populaire des campagnes, les dessins d’enfants, l’art des fous internés en hôpitaux, l’écriture automatique de certains médiums ou encore les graffitis sur les murs de Paris. Ainsi, Jean Dubuffet a réuni et collecté pendant de nombreuses années ce qui deviendra sa fameuse collection d’art brut. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, il s’intéressera aux créations de marginaux, autodidactes pour la plupart, et dont l’inventivité s’exprime en dehors d’une trop « asphyxiante culture ». Après de nombreux voyages, dont la Suisse, il découvre Wolfli, Aloise, Muller ou encore Gaston Chaissac, parmi les noms les plus connus de l’art brut. En 1948, il fonde la compagnie de l’art brut et de ce fait devient en quelque sorte le porte-parole des sans-voix du milieu culturel et le théoricien d’un art qui n’avait pas vocation à être de l’art. Sa fameuse collection de l’art brut trouvera sa place définitive à Lausanne en 1976. Dès lors de nombreuses institutions suivront le mouvement dont celle du musée de la Halle Saint-Pierre à Paris ou encore celui du Musée de la Création Franche de Bègles. C’est à une découverte des noms les plus singuliers de cet art en « dehors des clous » que cet afterwork vous invite.
Illustration : Adeline Bastien
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Lundi 27 septembre 2020 de 19h à 20h
Lieu de rendez-vous : Zinc Pierre, 4 rue du Mulet, Bordeaux
Intervenant : Nicolas Bulf, artiste plasticien et guide conférencier
Depuis des milliers d’années, l’art Aborigène est le ressenti intime de chaque aborigène et la transcription singulière en signe lisible de ce qu’il appelle parfois son « rêve ». On pourrait d’ailleurs penser qu’il est d’abord une révélation onirique. Ces dessins, peintures et gravures sont aussi l’expression de carte de territoires et aussi de cartes célestes. Les peintures traditionnelles aborigènes se lisent ainsi comme l’expression de territoires et des particularités qui peuplent ces territoires ; qu’ils s’agissent de puits d’eau, de sable brulants, de roches saillantes, de montagnes, de rochers, de broussailles… en somme les peintures aborigènes sont ainsi l’expression singulière d’un Espace. Ils ont parfois même des objectifs pédagogiques et d’enseignements pour chaque nouvelle génération. Évidemment et à chaque nouvelle peinture l’ensemble de ces œuvres constitue un patrimoine et une véritable cosmogonie pour chaque Aborigène. Ces œuvres sont l’expression d’une pensée intime mais aussi d’un mythe collectif. Dans les années 1960, la production d’art par les communautés du désert a été aussi le théâtre de marchandage abusif mais néanmoins l’occasion pour l’Australie de révéler au monde le talent de ses populations autochtones. De nos jours, de nombreux artistes aborigènes passent par les écoles des Beaux-Arts et développent un art qui n’a rien à envier aux productions européennes ou américaines.
Illustration : Nicolas Bulf, Emily Kane en train de peindre, d’après original
Ces conférences en ligne sont proposées gratuitement à nos adhérents 2021 et réservées à eux. Si vous n’avez pas adhéré en 2021 et souhaitez suivre cette conférence, vous pouvez adhérer pour le cycle ici.
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Elles dureront 30-40 min et seront suivies d’un temps dédié aux questions.
Inscription habituelle via HelloAsso. Vous recevrez ensuite par mail, 30 min avant la conférence, un lien qui vous permettra de rejoindre la visio-conférence.
Les conférences auront lieu sur l’application Microsoft Teams. La procédure à suivre pour rejoindre la conférence vous est expliquée dans ce PDF.