Depuis plusieurs décennies, une tendance émerge de l’architecture contemporaine : définie tour à tour comme « Rough style », architecture « de greffe » ou « de réhabilitation », elle se caractérise essentiellement par le réemploi de ruines ou de bâtiments anciens. Par la restauration, la réhabilitation, il s’agit ainsi d’offrir à ces lieux une véritable seconde vie dans un double souci de nouveauté et de valorisation du patrimoine.
Au début du 19e siècle, le concept de Monument Historique se met en place avec la volonté d’inventorier les biens de l’État et d’entreprendre une classification d’importance. La question alors se pose du moyen de faire survivre les bâtiments dans le temps.
Nous verrons que deux grandes écoles s’affrontent : celle du français Viollet-le-Duc, qui voit dans la restauration un moyen de « rétablir un état complet qui peut n’avoir jamais existé un moment donné ». Cette vision s’oppose à celle du Britannique John Ruskin qui juge la restauration comme « la pire destruction qu’on puisse infliger un bâtiment », et prône la simple conservation.
Qu’advient-il de ce patrimoine non protégé, de ces traces d’histoire que l’on souhaite préserver?
Nous le découvrirons au travers de quelques exemples d’édifices qui ont su traverser le temps, que les architectes ont tenté par de multiples procédés (évidement du bâtiment, construction interne et « façadisme », etc) de recréer. Nous découvrirons ensemble comment ces « petits patrimoines » ont su trouver une nouvelle fonction à travers les visions originales, parfois singulières d’architectes ou de particuliers.
Car la ruine, fantasme « romantique » du 19e siècle des jardins à l’anglaise, continue de faire rêver l’homme…
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Lieu de rendez-vous : Le Castan, 2 Quai de la Douane, 33000 Bordeaux
Intervenant : Jonathan Renier, architecte d’intérieur
Gratuit
Réservations : contact@toutartfaire.com / tel. 07.68.48.91.52