Dans l’empire romain, la mosaïque est très utilisée pour le décor des maisons particulières et des édifices publics. Avec la conversion de l’empire au christianisme, au IVe siècle, elle couvre désormais aussi les pavements, les murs et les voûtes des églises, et ce jusqu’à la fin du XIIIe siècle. La richesse d’un tel médium et sa capacité à renvoyer la lumière concourent, plus que la peinture murale par exemple, à faire de l’église une image de la Jérusalem céleste, que l’on se représente alors ceinte d’une muraille d’or et de pierres précieuses. La concentration de mosaïques chrétiennes est bien sûr particulièrement dense dans la ville de Rome, à la fois cœur de l’Empire romain et de la chrétienté d’Occident.
Ainsi, la mosaïque est un savoir technique issu de l’Antiquité qui se transmet malgré les changements du cadre politique et culturel.
Les décors montrent une évolution stylistique, avec le passage de l’illusionnisme, qui perdure jusqu’au VIIe siècle (Santa Costanza, Santa Pudenziana, Santi Cosma e Damiano, San Teodoro), à une représentation symbolique et frontale de l’espace (Santa Prassede, reconstruite à l’époque carolingienne par Pascal Ier). À partir du dernier quart du XIIIe siècle, des artistes tels que Giotto (qui réalisa le carton d’une mosaïque célèbre pour la basilique Saint-Pierre, la « Navicella ») renouent avec une volonté de représenter un espace qui donne l’illusion de la profondeur.
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Jeudi 2 mars 2017 de 19h à 20h30
Lieu de rendez-vous : Athénée Père Joseph Wresinski, Place Saint-Christoly, 33000 Bordeaux
Intervenante : Haude Morvan, maître de conférences en Histoire de l’art
Tarifs : 6€ pour les non adhérents // 3€ pour les adhérents
Gratuit pour scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi et titulaires de la Carte Jeunes Bordeaux
Réservations : contact@toutartfaire.com / tel. 07.68.48.91.52