Féminisme et histoire de l’art

Vous avez probablement déjà entendu la phrase de R. Brasillach “L’histoire est écrite par les vainqueurs”(Frères ennemis, 1944). Cette phrase introduit une réflexion sur l’objectivité de l’écriture de l’histoire. Aujourd’hui, s’il y a bien un consensus parmi les historiens, c’est celui selon lequel l’écriture de l’histoire n’est jamais – et ne peut pas être – objective. Le regard de l’historien sur le passé est nécessairement biaisé par son présent (son histoire personnelle, la société dans laquelle il évolue, l’état de ses connaissances, etc.) Il en va bien sûr de même pour l’histoire de l’art.

Appliquer un arsenal théorique tel que le féminisme à une discipline – ici l’histoire de l’art – permet d’observer la discipline sous un autre angle et d’éventuellement déceler les biais, les a priori, avec lesquels elle a été écrite et pratiquée.

Pour cette visioconférence, je vous présenterai donc une brève histoire de l’histoire de l’art féministe et quelques exemples où l’application de cette théorie a permis de faire des découvertes, de corriger des erreurs, comment elle est aujourd’hui appliquée dans certains musées ou encore comment elle peut être employée pour regarder les œuvres sous un nouvel angle.

Illustration : Zelba, Le Grand Incident, p. 82. Ed. Futuropolis-Louvre éditions, 2023